Notre tronçon d’EV8 traverse la Provence verte et le Verdon. La Provence verte, aussi appelée « poumon vert » de la Provence, s’étend entre les gorges du Verdon au nord, Aix-en-Provence à l’ouest, Marseille au sud-ouest et la Côte d’Azur au sud-est, et comprend 43 communes au milieu du département du Var. D’autre part, la Provence elle-même fait aujourd’hui partie de la région PACA, Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Notre coin de Provence

Notre tronçon d’EV8 traverse la Provence verte et le Verdon. La Provence verte, aussi appelée « poumon vert » de la Provence, s’étend entre les gorges du Verdon au nord, Aix-en-Provence à l’ouest, Marseille au sud-ouest et la Côte d’Azur au sud-est, et comprend 43 communes au milieu du département du Var. D’autre part, la Provence elle-même fait aujourd’hui partie de la région PACA, Provence-Alpes-Côte d’Azur.

On y trouve des cyprès, des cigales et de la lavande, mais aussi des forêts, des rivières et une faune riche avec des sangliers, des faisans, des renards, des martres, des cerfs, et même quelques loups. Les oliviers, les moutons, les chèvres et les vignobles dominent la vie agricole mais, autrefois, il y avait aussi des tanneries à Barjols et des mines de bauxite parsemées dans la région. La bauxite a été découverte en 1821 par Pierre Berthier aux Baux-de-Provence, d’où son nom. La bauxite a une forte teneur en aluminium et a donc attiré les Allemands pendant l’occupation de la France de 1940 à 1944. La Provence a été officiellement occupée par les Allemands en 1942. La résistance était très forte ici pendant la Seconde Guerre mondiale.

Les Provençales

La Provence verte est très française. Il y a des touristes, mais moins que sur la côte. Il est donc vital de parler français, ne serait-ce que pour dire “bonjour” et “merci”. Les gens d’ici sont très amicaux et accueillants et vous mettront à l’aise. Mais ils vous aimeront encore plus si vous comprenez la fierté qu’ils ont pour leur langue. Bien sûr, le français est parlé par tous, mais certains parlent aussi le provençal ou le patois. De nombreux panneaux de villages indiquent leur nom en français et en provençal.

Les gens ici sont très fiers de leur histoire et très conscients de leurs liens avec l’Italie. Beaucoup de personnes que nous connaissons ont des ancêtres italiens et des seconds noms patronymes italiens comme Perrone, Pettavino, Dalmasso, Canova et bien d’autres. Le village le plus proche de chez nous est jumelé avec un village italien juste de l’autre côté de la frontière. Pendant la peste de 1348, Pontevès a perdu tous ses habitants et est resté un village mort pendant des décennies. Puis en 1477, un certain Bertrand de Pontevès a offert à la population de Montegrosso Pian Latte en Ligurie (Italie), juste au nord d’Imperia, la possibilité de s’installer à Pontevès. Beaucoup ont accepté et ont peu à peu repeuplé le village. Aujourd’hui, les deux villages sont jumelés, en grande partie grâce au travail de l’ancien maire de Pontevès, Jean-Marc Étienne. Mais chaque village ici a des histoires à raconter et, si vous parlez français, vous les découvrirez bientôt dans les petits cafés et les cercles de ces villages.

Le pays de la gastronomie et de la musique

L’autre grand sujet c’est la musique. Pour les jeunes, il existe un certain nombre de groupes locaux ad hoc qui se produisent dans les villages de la région. Tout au long de l’année, on peut voir des affiches sur les panneaux d’affichage et les endroits informels au bord de la route, annonçant le dernier événement musical local. Pour les plus doux d’esprit, il n’y a guère de village sans sa chorale. Et ils s’entraident quand il le faut. Lorsque Jean-Marc Étienne, le mari de notre cheffe de chœur, est décédé, le chef de la chorale de Correns est venu nous aider à préparer nos chants pour ses funérailles. Les gens migrent aussi d’une chorale à l’autre pour changer ou pour exprimer leurs critiques envers leur “ancienne” chorale. Tout cela est très humain.

Mais le plus important – nous sommes en France – c’est le repas, le menu, la cuisine, tout ce qui concerne – le « manger ». Chaque événement, est prétexte à manger et à boire, même à l’occasion de l’AG d’une petite association comme notre chorale. Avant le Covid, nous avions régulièrement des “auberges espagnoles”, où chacun apporte un plat et présente fièrement ses talents culinaires. Nous avons parmi nous une femme de la Réunion qui présente toujours d’excellents plats créoles. Et nous avons un ancien chef d’un restaurant parisien qui présente une délicieuse mousse au chocolat. La restauratrice de notre village nous fait une cuisine provençale, et nous en profitons tous ensemble.

Notre coin de Provence verte – Varages, Barjols, Pontevès – est un microcosme de ce que l’on peut trouver le long d’une grande partie de l’EV8 dans notre région. Et, avec un vélo et l’habitude de pédaler lentement, vous aurez de nombreuses occasions de découvrir comment vont les choses ici en Provence verte. 

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